Expulsons les expulseurs !

Jeudi noir à La Courneuve. Une expulsion en début d’après-midi (ça va, vous avez eu le temps de prendre un café après votre amical repas de midi entre décideurs ?), avec gros déploiement de forces de sécurité (dès fois que les enfants fassent une manifestation ?).
Selon Le Monde : un membre du cabinet du préfet a assuré que quelques familles « plus vulnérables que d’autres » seront hébergées, si elles le souhaitent « dans des chambres d’hôtel qu’on a réservées ».
Les nuits d’hôtel ! Peu nombreuses, sans possibilité de se faire à manger, inadaptées pour des familles, situées le plus loin possible de tout… C’est une insulte aux droits de l’homme.
Et les autres familles, « moins vulnérables » ? Y a rien pour elles, le 115 déborde …
Les sales coups se font en fin d’été. Les Sans-Papiers se souviennent des haches de Saint-Bernard, et sont solidaires des expulsés.
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C’est ici et maintenant que ça se passe !

Problème facile : soit un terrain de 19824m², dont 18687 environ sont promis à la vente pour y réaliser 350 logements. Combien de logements sont réalisables sur le terrain restant ? Combien de temps faut-il pour construire un habitat temporaire (la durée du chantier Windsor par exemple), sur un terrain déjà viabilisé ? Combien d’emplois sur ledit chantier (avec un avantage transport non négligeable) ?

Problème plus difficile : Continuer la lecture

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Nous sommes tous des R’Hommes !

Cher-e-s élu-e-s de La Courneuve, cher-e-s soutiens du bidonville historique, cher-e-s habitant-e-s, nous avons bien entendu votre désaccord.

Vu de loin (la verte et riche vallée de l’Yvette) ou de près (la solidarité n’a pas de frontière), il nous semble que remettre l’humain au coeur de la question, ferait bien avancer le sujet.

Les choix des migrants sont des choix d’humains. Comme tous les habitants, ils cherchent un toit, un travail, une école, la santé… Quand on n’arrive pas à faire autrement, car la question du logement est une des plus difficiles, on se regroupe solidairement, souvent dans des lieux pas prévus pour (les foyers surpeuplés en sont un exemple détestable). Et s’il faut squatter ou monter une cabane, ce n’est pas par plaisir, c’est de la survie !

Sortir du mal logement, c’est difficile, mais c’est possible. Être expulsé, retourner à la rue n’est pas acceptable. Sortir d’un bidonville ou d’un squat, avec un toit réel, c’est une priorité, et nous savons que c’est un long effort.

Des très bonnes et expérimentées volontés proposent une solution pour sortir de ce bidonville. En y mettant le temps, en commençant par la mise en sécurité et le nettoyage, avec un objectif à court terme, d’insertion des habitants.

Vous qui êtes sur place, en première ligne, essayez ce choix ! Votre exemple fera avancer la question du logement.

Peut-être verrons nous tomber les grilles du terrain du Gard, ancien camping pour migrants, pour y poser quelques maisons temporaires, cogérées par les habitants et les solidaires ?

On peut s’informer là : « Bidonville La Courneuve. Stop Expulsion »ou là : « La voix des Rroms » .

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Ornicar est toujours là

[Rappel : expulsion sans jugement http://www.csp-lesulis.org/2014/08/01/ornicar-ne-dort-pas-ce-soir-aux-ulis/]

Jeudi 31 Juillet 2014, la ville des Ulis a fait expulser 40 étrangers. Nous ne l’avons pas oublié.

Vendredi 31 juillet 2015, le terrain n’est toujours pas utilisé, mais il est extrêmement fermé (ça, c’était urgemment indispensable au confort Continuer la lecture

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Quant les administrations s’en mêlent, que deviennent les humains ?

[Rappel : septembre 2014 : http://www.csp-lesulis.org/2014/09/08/arretez-de-porter-obligation-de-quitter-le-territoire/]

Et bien voilà, le Tribunal Administratif a demandé [lire : c’est un ordre !] à la préfecture de l’Essonne, de donner immédiatement un titre de séjour permettant à Mme A de travailler.

Le collectif  se félicite de cette décision et de son application sans délai. La trop longue parenthèse « sans papier » est fermée.

Mais fallait-il mettre sous pression Mme A. pendant un an, au prétexte que son emploi n’est pas encore à plein temps (et pour cause, puisque la formation commencée n’a pu continuer, faute de titre de séjour !), fallait-il autant de ressources humaines, autant de temps passé, juste pour confirmer ce qui est simple: Mme A. vit ici, travaille ici !

On lâche rien !

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